16/03/2010

RÉSEAUX ET LOBBYING SECTAIRES


Quotidien Suisse, le Courrier

SECTES - A Genève, l'ONU a repoussé cet été une tentative d'infiltration en ses murs par un organisme d'obédience scientologue. Une illustration des stratégies d'influence déployées par certains groupes à connotation sectaire, aux fins d'instrumentaliser les institutions, selon la spécialiste de la FECRIS.

Le 28 août 2009, la Tribune de Genève consacrait un important article à la mise en échec, par l'ONU, d'une tentative d'infiltration dans ses locaux de Genève par la multinationale scientologue. Cette prise de position de l'organisation onusienne a été répercutée dans le monde entier tant elle fut exemplaire. Pour mémoire, le vendredi 28 août, l'organisation «Des Jeunes pour les droits de l'homme international» YHRI, organisait, conjointement avec l'ONG Village Suisse, une grande manifestation à l'occasion du 6e Sommet annuel international des droits de l'homme 2009. Il faut savoir qu'YHRI dépend de la Scientologie, bien que celle-ci s'en défende tout en disant soutenir les mêmes valeurs morales, et s'attaque à un angle très prisé par les sectes, celui des droits de l'homme. YHRI sillonne l'Europe et délivre des messages d'éducation aux droits de l'homme, enregistre une vidéo superbe passant en revue les articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme déclinés et illustrés par des jeunes, sains, beaux et de toutes races et couleurs.
Quant à l'ONG Village Suisse, il s'agit d'une organisation non gouvernementale ayant un statut consultatif à l'ONU, le statut ECOSOC. Ce titre donne des droits à l'ONG accréditée qui peut faire entendre sa voix dans les diverses commissions de l'organisation onusienne. Cela ne présente aucun intérêt pour la Scientologie. Par contre, utiliser des locaux mis à disposition pour organiser des conférences ou des réunions, obtenir des documents et avoir accès aux documents de presse répond à ses objectifs. C'est là qu'entre en jeu l'ONG Village Suisse. Elle est le Cheval de Troie. C'est elle qui formulera la demande à l'ONU.
Grâce à la vigilance d'ONG «non contaminées», l'ONU s'aperçoit du stratagème et refuse ses locaux à la manifestation, qui se replie alors sur les salons de l'Hôtel Intercontinental, tout en annonçant sur son invitation «à l'occasion de la semaine des droits de l'homme aux Nations Unies, Village Suisse, ONG ayant un Statut Consultatif à l'ONU (ECOSOC) organise avec Des Jeunes (sic) pour les Droits de l'Homme International le 6e Sommet, etc.». La stratégie de séduction du public est claire. On va lire «Nations Unies», «des jeunes», «droits de l'homme». Des sujets d'actualité. La caution d'un organisme prestigieux fait le reste. On ne se méfie pas d'une ONG à but humanitaire.
Voilà clairement établie une des stratégies de la Scientologie pour conquérir son public, à défaut de la planète, bien que cela soit un des objectifs poursuivis. Pour cela, une somme de «cibles vitales»dans lesquelles il faut investir temps et argent est définie dans les écrits de Ron Hubbard, le fondateur de la multinationale: - Prendre le contrôle ou obtenir l'allégeance des dirigeants et propriétaires de tous les médias d'actualités;
- Contrôler ou obtenir l'allégeance de personnalités politiques clés. L'avocat américain Graham Berry, véritable «bête noire» de la Scientologie, cite des noms prestigieux dans son pays. Il en est de même dans nos pays européens;
- Utiliser des groupes similaires comme alliés. Il y a donc bien des «réseaux» d'influence. L'OSCE, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, organisme créé en 1973 et constitué sous sa forme actuelle en 1999 pour ouvrir puis maintenir le dialogue entre tous les pays européens dans le respect des droits de l'homme et de la démocratie, tient annuellement la conférence de son Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) à Varsovie. Le BIDDH est l'une des trois institutions de l'OSCE susceptible d'oeuvrer contre les «manifestations d'intolérance et les pratiques discriminatoires» et de protéger la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction.
C'est le rendez-vous annuel des groupes à dérives sectaires, ou sectes, se réclamant de l'appellation religieuse pour pouvoir venir, sans aucune vergogne, s'asseoir aux côtés de réelles victimes de gouvernements au comportement totalitaire pour se plaindre de «manifestations d'intolérance et pratiques discriminatoires» à leur encontre. On y voit, tous les ans, la Scientologie, Moon, les Raëliens, les Témoins de Jéhovah, les Hare Krishna, entre autres, unis contre ceux qui les «victimisent», dont l'organisation française la MIVILUDES, Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui dépend du cabinet du Premier Ministre, François Fillon, et la FECRIS, Fédération européenne des centres de recherche et d'information sur le sectarisme, qui fédère plus de 50 associations européennes. Les premiers ne demandent rien moins que la dissolution de ces organisations de défense des victimes de leurs dérives.
A l'intérieur de l'OSCE, des réseaux d'influence permettent à ces groupes de pratiquer un lobbying intensif et de pouvoir ainsi être «très attentifs à la composition du panel d'experts du BIDDH sur la liberté de religion et de croyance»1. Lors de la dernière session de septembre 2009, à Varsovie, le Président de la FECRIS fut vertement rabroué par la modératrice, Mme Elena Miroshnikova, professeur au département d'études religieuses à l'université de Toula, en Russie, pour avoir employé le mot «secte». Puis la modératrice passa la parole à un représentant de la Scientologie. Le 20% des intervenants de cette session provenaient de mouvements sectaires!
L'appel à la caution de sociologues, historiens des religions ou autres experts universitaires est aussi une pratique courante dans ces réseaux lobbyistes. Pas étonnant puisque certains d'entre eux, en Suisse comme ailleurs, les soutiennent dans leur volonté d'être reconnus comme «religion». Le lobbying au sein des institutions européennes et onusiennes conjugué avec le soutien des universitaires a fait que certains pays ont reconnu en tant que religions des sectes estimées dangereuses pour les individus. On peut citer l'Espagne pour la Scientologie, la Bulgarie et l'Arménie pour les Témoins de Jéhovah. Ces groupes ont par ailleurs des procès en cours pour des faits graves. On trouve des requêtes identiques dans les rapports du Département d'Etat américain, à travers sa Commission des libertés religieuses, ainsi qu'à l'ONU ou encore au Conseil de l'Europe.
Dans son rapport de septembre 1999, ladite Commission des libertés religieuses stigmatise la politique européenne de répression des activités criminelles des sectes, la taxant d'atteinte aux libertés religieuses. Ce qui ne manque pas de faire le miel des Raëliens (qui vont régulièrement se plaindre à l'ONU, interpellant l'experte nommée par le Département d'Etat étasunien, Mme Asma Jahangir), et autres Moonistes, Témoins de Jéhovah etc. qui fréquentent assidûment l'OSCE. Cette organisation se met, dès lors, à auditionner un certain nombre de témoins et victimes de la «ségrégation religieuse en Europe» commise par des Etats, des institutions et, bien entendu, nos organisations. Parmi les membres du panel figure l'avocat des Témoins de Jéhovah.
La FECRIS fut elle-même victime des actions de ces mêmes réseaux lobbyistes. Alors que toute ONG se voit attribuer le statut participatif au Conseil de l'Europe dans l'année qui suit le dépôt de sa demande, la FECRIS a du attendre trois années tumultueuses pour l'obtenir. Entre 2002 et 2005, les bureaux du secrétariat des Organisations non gouvernementales du Conseil de l'Europe étaient inondés de littérature destructrice concernant les membres de la FECRIS, des tracts s'empilaient sur les tables et de plus, des dossiers disparaissaient. Impossible sans infiltration ou complicités internes.
Or, à cette époque, quatre personnages arborant un badge de visiteurs ont été repérés fréquentant le bar des parlementaires à chaque session du Conseil (ce que les visiteurs ne font habituellement pas) – «Une dame à cheveux blancs qui fume clope sur clope, un bellâtre à chemise turquoise, un chauve respectable et un jeune loup en costard», selon le journaliste Antonio Fischetti2. Pas difficile de monter ensuite dans les étages et de pénétrer dans les bureaux, toutes les portes étant ouvertes et les bureaux souvent vides durant les sessions parlementaires. En avril 2001, un groupe de parlementaires signe une déclaration dénonçant les menaces sur la liberté religieuse en France. En novembre 2002, une résolution invite le gouvernement français à revoir la loi About Picard3. En janvier 2003, une déclaration recommande les bienfaits de Narconon, le centre de désintoxication pour toxicomanes de la Scientologie. Coïncidence? On a de la peine à le croire.
Pour en revenir à l'article d'Alain Jourdan dans la Tribune de Genève du 28 août 2009, il mentionne ceci: «Les anti-sectes vont siéger avec les ONG». Effectivement, la FECRIS, qui jouit déjà du statut participatif auprès du Conseil de l'Europe, a obtenu le statut spécial ECOSOC en août dernier. Qu'en attend-elle? Elle sera représentée à New-York, Genève et Vienne, dans les sessions concernant le respect des droits de l'homme, de la femme, de l'enfant. Ces deux derniers étant les victimes dont on parle le moins. Or le travail abusif, l'exploitation sexuelle, les mauvais traitements, voire la pédophilie ne sont pas absents du comportement abusif des groupes déviants. Sans oublier la précarité et le manque de couverture sociale la plupart du temps. Il est donc important que les représentants de la FECRIS rappellent aux gouvernements représentés tant à l'ONU qu'aux institutions européennes que ces problèmes sont bien réels, qu'ils font des victimes et qu'il faut agir. Les sectes sont présentes dans les institutions européennes et internationales, certaines y sont reconnues comme ONG, leur infiltration dans les instances politiques est claire et pas seulement limitée à l'Europe de l'Ouest.
La chute du Mur de Berlin a permis un déferlement de ces groupes dans les pays de l'Est. La Croatie est infestée par la Scientologie, la Méditation transcendantale, etc. La Russie est un terrain de choix où l'on ne compte plus les mouvements. Les autres pays de l'Est ne sont pas épargnés. Moon, Brahma Kumaris, Soka Gakkai, entre autres, sont à l'ONU depuis des années. La FECRIS souhaite faire le contrepoids à ces «groupes dont le comportement constitue un véritable défi aux droits de l'homme, dès lors qu'ils se réfugient derrière un droit – la liberté de religion – pour mieux en bafouer d'autres» et qui instrumentalisent les institutions internationales et européennes dans le seul but «de figurer dans les actes de leurs travaux, et par-là même acquérir une légitimité»4. I

Note : * FECRIS, Fédération européenne des Centres de recherche et d'information sur le sectarisme, déléguée au Conseil de l'Europe fecris.org.

1 MIVILUDES, Rapport au premier ministre 2007, La documentation française.
2 Charlie Hebdo – Hors série, «La secte la plus bête du monde», Antonio Fischetti, mai 2004.
3 Loi française de 2001, qui «tend à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires, portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales», ndlr.
4 Déclaration d'un représentant de la FECRIS à L'OSCE, Varsovie, septembre 2007.

27/07/2009

John Travolta: le deuil de son fils... et de la scientologie ?

Jean-Frédéric Tronche pour l'hebdomadaire GALA Lundi 27 juillet 2009

John Travolta promène sa douleur des nuits entières sur un buggy de golf... Il tourne en rond avec le souvenir de son fils Jett, mort en début d'année. Jusqu'à ce que le héros de Pulp Fiction sorte du cercle de la Scientologie.

Pour revenir au réel?

Mais un chantage pèse sur les épaules de ce père à terre...

John Travolta tue ses nuits blanches avec ses armes et ses larmes, mais la douleur de la perte d'un enfant est immortelle. Et c'est cette recherche désespérée du héros de Grease pour trouver l'onguent à même d'apaiser cette brûlure de l'âme que relate un très beau recueil de témoignages réalisé par le Dailymail.

Jett Travolta n'avait à peine vécu que 16 printemps lorsqu'il a rendu son dernier souffle. Une longue maladie, comme on dit. Rare, aussi: le syndrome de Kawasaki (qui touche essentiellement l'enfant et dont le pronostic est la plupart du temps cardiovasculaire). C'était en janvier. Et ce jour- là, John est mort lui aussi, un peu. Parfois, on peut se demander s'il n'a pas suivi plus loin son fils dans la tombe qu'on ne l'imagine, la douleur traversant parfois si mal la gangue de papier glacé où l'on fige les stars. Mais combien de milliards de pixels par pouce faut-il pour que suinte l'âcre parfum du malheur brut? Car souffrir, c'est un problème de définition.

Et d'expression. John Travolta, 55 ans, lui, fait comme il peut pour crier l'absence de Jett. Et vivre avec son fantome. Une présence invisible aux yeux de ses voisins qui ne voient qu'une fois la nuit tombée, l'acteur faire des ronds, à bord de la voiturette de golf où il aimait tant louvoyer avec son garçon. Jett est sans doute là, à ses côtés, lorsque John Travolta virevolte. Mais il est le seul à le voir.

A Miami, lors de l'une de ses toutes premières apparitions publiques depuis le drame, c'est une bien triste figure qu'offrait John Travolta. "Pendant une minute, il est O.K., la suivante, il est en larmes", constate Denzel Washington, son compagnon de vie et de tournage: ils partageront l'affiche de L'Attaque Du Métro 123. Washington conclut: "Il est tellement gentil, tellement doux."

Une douceur qui ne le prive pas d'une force nouvelle qui pourrait le conduire à un divorce douloureux. Si ce n'est violent. A savoir, sa rupture annoncée avec la Scientologie américaine. Lui qui en était l'un des plus fervents porte-parole et pourvoyeur de subsides devrait mettre fin à 34 ans de foi ébranlée par la mort de son fils Jett.

Le Dailymail avance que John Travolta serait excédé par la pression imposée par quelques responsables de la secte afin de l'entraîner avec quelques autres membres de la sa famille à répondre aux questions portant sur les "influences négatives qui auraient pu contribuer à la tragédie". Le même journal rapportant que des amis de John Travolta imaginent qu'"il regrette maintenant profondément d'avoir adhéré si strictement aux recommandations de ce culte sur le traitement médical de son fils."

Mais, de l'avis de certains témoins interrogés par le Dailymail, comme le spécialiste de l'Eglise de Scientologie Rick Ross, ce sera "très difficile pour John Travolta, à son niveau (dans la hiérarchie de l'Eglise, NDR), de s'extirper de la Scientologie (...) parce qu'elle détient des dossiers sur ses membres célèbres recelant des informations personnelles embarrassantes." En ce qui concerne John Travolta, un des responsables de la police interne à la secte américaine avait allégué que la "religion" de Ron Hubbard avait "soigné" (sic) John Travolta de ses tendances homosexuelles. Si tel est l'instrument de pression utilisé contre Travolta (qui aurait de quoi ruiner sa carrière?) rien ne dit qu'il cèdera. Car il faut se méfier de celui qui n'a peut-être pas tout perdu. Mais trop pour connaître la peur.

Photos copyrightées

30/06/2009

Zoom sur Juliano Verbard : le criminel Réunionnais à la psyché insaisissable

Tout le monde se rappelle de la fulgurante affaire Verbard qui depuis huit ans déjà, s'est fait connaître sous le pseudonyme « petit lys d'amour »; un sobriquet que lui aurait conféré, disait il, par la Vierge Marie.

Juliano Verbard, jeune homme à la personnalité troublante jouit d'un charisme et d'une force de persuasion et d'embrigadement de l'esprit extraordinaire. Et c'est avec cette force de caractère, et disons le, c'est avec cet esprit de détraqué et de « psychopathe intelligent » que Juliano réussit à faire entrer bon nombres de Réunionnais à la psychologie fragile et au caractère illuminé, dans sa secte dénommé : « Coeur Douloureux et Immaculé de Marie ». Une secte qui va cautionner ses méfaits et ses multiples erreurs : rapt du jeune Alexandre, ses actes de pédophilie... autant d'actes qui vont en général contre les principes moraux de l'homme, mais qui pour eux témoignent de leur foi, de leur dévouement envers Juliano, médiateur de la parole divine. C'est avec ces séries d'évènements que Juliano et ses adeptes jettent un voile noir sur notre île.

Mais ce n'est pas finit, le film a sensation continu en 2009 ; lorsque Juliano refait son Come Back en faisant parler de lui dans les médias. En effet, c'est après des mois de vie en fugitif que Juliano se fait alors capturer et qu'il est écroué en même temps que son amant Fabrice Michel et le père de celui-ci Alexin Michel. Mais c'est après quelques mois d'enfermement que Juliano et ses deux acolytes sont une fois de plus, au centre de l'intérêt public, puisqu'ils ont transcendés les moyens de fuite en préparant une évasion organisée digne des criminels des continents, en gros on aurait cru à un vrai show à l'Américaine!

Mais jusqu'où ira ce pervers? Il y a quelques jours, il a semblerait-il « baissé les armes » et à fait preuve d'une grande coopération lors de son interrogation par le juge d'instruction : Pierre Niel. S'agit il là encore d'une stratégie perverse ? D’un moyen de convaincre les médias et donc les gens de sa volonté de changer? De se repentir? Ou est ce la une façon de tromper encore son monde et d'élaborer un autre plan machiavélique, un plan digne de lui et digne de sa haute perversité?

Que de question qui ne trouveront sans doute aucune réponse dans l'immédiat, mais qui trouveront une réponse sans doute dans les medias. Jeu de mot, jeu d'infos, Juliano sait faire travailler les esprits ; il sait faire parler de lui et il sait rendre son histoire grandiose dans sa fatalité et dans ignominie. Après tant de transgression de la loi : évasion ; complicité de détournement d'aéronef... après tant d'atteinte à l'homme : « lavage de cerveau » ; pédophilie, complicité d'enlèvement en bande organisé, complicité d'otage. La question de la peine échauffe les esprits! La peine sera t'elle suffisante pour effacer tout le mal qu'il a causé! On a vu lors de sa dernière arrestation le déchaînement de la violence et du mécontentement de la foule à son égard! Pas une once de pitié ou de compassion envers lui. Comment pourrait on en avoir d'ailleurs? Moi je m'interroge sur un point qui est fondamental à mes yeux : Comment peut on se laisser prendre dans une telle démarche de dénie de soi même en faisant l'idolâtrie d'un gourou? A quel degré de faiblesse faut il être psychologiquement pour arriver à se perdre dans une secte et d'en croire le contraire? Je suis forcé de voir que l'homme est à un tel degré de désappointement qu'il s'efforce de chercher un lien en mettant son énergie dans la croyance en une religion : mot qui vient du latin : religaer = relier.

Paradoxalement, l'homme peut faire tout le contraire en s'embrigadant dans une secte, secte qu'ils croient pour une religion, hors qu'étymologiquement le mot « secte » vient du latin « sectare »

Les articles sur cette affaire:

le gourou de la secte introuvable, des disciples en garde à vue

Evasion du gourou

Traque sur l'île de la Réunion pour retrouver un gourou pédophile

06/06/2009

Colloque Européen : « L’enfant et la médiation familiale en Europe »


Sous le Haut-patronage de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République Jeudi 11 et Vendredi 12 juin 2009 au Conseil économique, social et environnemental

Deuil, handicap d’un enfant, divorce… les causes de rupture familiale sont nombreuses. Or, la médiation familiale peut apporter des solutions et aide à rétablir le dialogue. Investie depuis plus de 15 ans dans la reconnaissance et la promotion de la médiation familiale, l’UNAF organise ce colloque européen autour de l’enfant et la médiation familiale, en partenariat avec le Forum européen.

Rester parents au delà du couple

Quand les parents décident de se quitter, ils ne divorcent pas pour autant de leurs enfants. La médiation familiale apporte justement un processus de construction d’accords entre les parents. Elle les aide à organiser leurs liens avec leurs enfants. Ainsi, dans les cas de séparation, la médiation familiale favorise l’exercice conjoint de l’autorité parentale.

Quelle place pour l’enfant dans la médiation familiale ?

L’enfant doit-il être présent tout au long du processus de médiation familiale ? Selon quelles modalités ? La loi sur l’autorité parentale implique qu’il est de la responsabilité des parents de prendre ensemble les décisions concernant la prise en charge de leurs enfants. Comment respecter et réaffirmer la responsabilité et la compétence fondamentales des parents ? Voici quelques unes des questions qui seront abordées en ateliers par les participants, afin de confronter les expériences et de trouver des réponses concrètes aux situations singulières des familles.

L’objectif de ce colloque réunissant des médiateurs familiaux européens est d’échanger sur les différentes pratiques en vigueur en Europe afin d’améliorer encore le service aux familles et la protection de l’enfant.

Programme du colloque:

Jeudi 11 juin 2009 : La place de l’enfant
JEUDI MATIN
Animation : Danielle QUANTINET, Administrateur de l’UNAF
8h00 - 9h Accueil des participants et présentation des 2 journées
9h00 - 10h30 Allocutions d’ouverture :
􀂃 Jacques DERMAGNE, Président du CESE
􀂃 François FONDARD, Président de l’UNAF
􀂃 Annette MOUTTET, Présidente du Forum européen
􀂃 Hanna PRZYBYLA-BASISTA, Groupe de recherches du Forum européen « L’état de la
recherche en médiation familiale »
La médiation familiale en France : points de vue des médiateurs et des services
􀂃 Audrey RINGOT, Présidente de l’Association pour la médiation Familiale
􀂃 Jean-Claude LAPLAUD, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Médiation familiale
10h30 - 11h00 L’évolution des politiques familiales et de l’enfant en Europe
Benoît BASTARD, sociologue et directeur de recherche au CNRS
11h00 - 11h45 Débat
Improvisation théâtrale
Pause
11h45 - 12h15 La place de l’enfant dans la médiation familiale
Sabine THOMSEN, Médiatrice familiale, auteur (Allemagne)
12h15- 12h35 La place de l'enfant dans la médiation familiale : une expérience novatrice
Franck DUQUESNE, Médiateur familial de la Ville de Marseille
12h35 – 12h45 Improvisation théâtrale
12h45- 14h00 Buffet sur place
JEUDI APRES-MIDI
14h00 - 14h45 La place de l'enfant en médiation familiale : Panorama des concepts et des pratiques en
Europe.
Introduction aux ateliers et méthodologie
Jocelyne DAHAN , Médiatrice familiale et formatrice, auteur
14h45 - 15h00 Improvisation théâtrale
Pause - changements de salles
15h10 - 17h00 4 ATELIERS SUR LE THÈME : « La place de l’enfant en médiation familiale »
Atelier n°1 : en français animé par Pierre GRAND ; Claudio JACOB, médiateurs
familiaux et formateurs
Atelier n°2 : en franco-italien animé par Costanza MARZOTTO, médiateurs familiaux
et formateurs
Atelier n°3 : en français animé par Agnès VAN KOTE ; Isabelle JUES, médiatrices
familiales et formatrices
Atelier n°4 : en anglais animé par Anne Catherine SALBERG ; Christine de
GAULEJAC, médiatrices familiales et formatrices
Vendredi 12 juin 2009 : La parole de l’enfant
VENDREDI MATIN
Animation : Annette MOUTTET, Présidente du Forum européen en médiation familiale, recherche et formation
8h30 - 9h00 Accueil des participants
9h00 - 9h15 Synthèse des ateliers de la veille
Jocelyne DAHAN, Médiatrice familiale, formatrice, auteur
9h15 - 10h15 CONFÉRENCE : « La parole de l’enfant »
Marc JUSTON, Président du Tribunal de Tarascon, Juge aux affaires familiales
Gérard POUSSIN, Professeur de psychologie clinique à l’Université de Grenoble
Anne ANCELIN-SCHUTZENBERGER Professeur des universités auteur
10h15 - 10h45 Débat
Improvisation théâtrale
Pause
10h45 - 12h30 TABLE RONDE : « Et moi, dans tout ça, où est ma place ? »
Introduction par Annette MOUTTET
Animation : Costanza MARZOTTO
Intervenants : Hanna PRZYBYLA-BASISTA ; Mauro MARIOTTI ; Siegfried
RAPP ; Claudio JACOB, Lisa PARKINSON
12h30 - 12h45 Présentation des ateliers de l’après-midi
Improvisation théâtrale
12h45 - 14h00 Buffet sur place
VENDREDI APRES-MIDI
14h00 - 16h15 5 ATELIERS THÉMATIQUES(sur inscription – voir fiche jointe)
1. La protection de l’enfance et la médiation familiale
2. Médiation familiale parents-adolescents et milieu scolaire
3. Les groupes de paroles d’enfants
4. Médiation familiale avec l’enfant et psychothérapie de l’enfant : quelles différences ?
5. La médiation familiale internationale et l’enfant
16h15 - 17h00 Synthèse des 2 jours et séance de clôture par le Forum et l’UNAF
Conclusion Improvisation théâtrale
L’UNAF – Union nationale des Associations familiales
L'Union nationale des associations familiales est une institution nationale
chargée de promouvoir, défendre et représenter les intérêts de l'ensemble
des familles vivant sur le territoire français, quelles que soient leurs
croyances ou leur appartenance politique.
Elle anime un réseau territorial d’Unions départementales et régionales des
Associations Familiales (UDAF et URAF).
L’UNAF défend la nécessité d’une politique familiale globale permettant de
prévenir ou de limiter les situations de rupture et leurs conséquences. Elle
est impliquée activement depuis plus de dix ans dans le développement de
la médiation familiale qui vise à restaurer la communication, à préserver des
liens entre les personnes et plus particulièrement des membres de la famille.
Les UDAF sont une trentaine aujourd’hui à gérer un service de médiation
familiale.
LE FORUM EUROPÉEN EN MÉDIATION FAMILIALE,
formation et recherche
Le« Forum Européen, Formation et recherche en médiation familiale » est
une association loi 1901 qui regroupe des organismes nationaux, régionaux
et locaux situés en Europe travaillant dans le champ du divorce et de la
séparation.
Le but du Forum Européen est de développer, promouvoir et coordonner la
formation en médiation familiale en matière de divorce et de séparation et les
activités de recherche dans ce domaine afin d’assurer la qualité de son
application en Europe.
Le forum européen regroupe actuellement des représentants de l’Allemagne,
de l’Angleterre, de l’Autriche, de la Belgique, de l’Espagne, de la France, de
l’Italie, de la Pologne, du Portugal, de la Suisse, est, en lien avec d’autres
pays européens, la Bulgarie, Malte, la Hollande, l’Irlande, etc.
Compagnie
Le Nez
au vent
La compagnie d’improvisation théâtrale « Le Nez au Vent »
Deux comédiens clowns ponctueront l'événement d'improvisations
théâtrales, apportant leur regard décalé, ils offriront au public un miroir
bienveillant mais sans complaisance.
Contact : lenezauvent@wanadoo.fr Site : www.lenezauvent.org

Accueil : jeudi 11 juin matin de 8h à midi.


Contact :

aure MONDE

Tél. 01 49 95 36 05

lmondet@unaf.fr

01/06/2009

Dérives sectaires : une politique de fermeté


En 2009, la France compterait 500 à 600 mouvements sectaires, soit un triplement en quinze ans.

Dans son discret bureau de la rue de Bellechasse, au cœur du cossu 7e arrondissement de Paris, l’ex-juge qui a instruit une des procédures visant la Scientologie à Lyon dans les années 90, accueille en tête-à-tête, dans ses nouvelles fonctions d’aiguillon de la lutte anti-sectes en France depuis la rentrée 2008.

DOSSIER

Ce cinquième procès français contre la Scientologie est un coup de projecteur parfait pour promouvoir la lutte contre les dérives sectaires ?

Georges FENECH : «On voit bien l’intérêt que les Français portent à ce cinquième procès français ­ depuis la condamnation de Ron Hubbard en 1978 par le tribunal de Paris, contre des responsables du mouvement. Ce procès est considérable du fait même que la personne morale de la Scientologie est poursuivie car juridiquement il peut aboutir à une dissolution. Mais pas question pour nous de faire pression sur la justice !»

En 1996, une commission parlementaire avait établi une liste de 172 sectes. Les pouvoirs publics ont-ils peur d’aller sur ce terrain-là désormais ?

«Le Parlement, c’est sa liberté de le faire et il bénéficie de l’immunité parlementaire. Cette liste avait le mérite de présenter l’ampleur du phénomène, sa diversité. Elle avait des limites, car elle stigmatisait des groupements et il y a eu des erreurs, reconnues depuis. Enfin, elle n’avait pas de valeur normative et n’a pas été actualisée. Aussi, les mouvements qui ne figuraient pas dans cette liste avaient beau jeu de dire qu’ils n’étaient pas des sectes […] J’ai proposé moi-même l’idée d’un référentiel ; pas d’une liste des sectes, car nous de sommes pas chargés de lutter contre les sectes mais de travailler sur les dérives sectaires. Il s’agirait plus d’un outil de travail interne à partir des signalements que nous recevons ici.»

Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas brouillé les cartes en recevant Tom Cruise, scientologue convaincu ? Tout comme sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, disant en 2008 que les sectes étaient un «non-problème» ?

«Il faut évacuer ce fantasme de la rencontre entre Tom Cruise et Nicolas Sarkozy alors ministre du Budget. Cruise, c’était une star mondiale. Peu importe qu’il soit scientologue ou pas. Si Tom Cruise souhaite venir à la Miviludes, je le recevrai sans souci. J’ai reçu les avocats américains de la Scientologie et je vais recevoir les Témoins de Jéhovah. Ni moi, ni Nicolas Sarkozy ne sommes soupçonnables de prosélytisme. Ma nomination à ce poste est une volonté de poursuivre la politique de fermeté qui a toujours été celle de la France. Le consensus politique est là : la loi About-Picard, les commissions parlementaires ont toutes été soutenues à l’unanimité […] Je n’ai pas le sentiment d’être freiné dans mon action. Au contraire.»

Un mot sur les nouveaux risques sectaires avec les arnaques du coaching personnel, des psychothérapies…

«Dix à douze millions de Français suivent une psychothérapie. Ils ont souvent affaire à des gens compétents mais peuvent aussi tomber sur des charlatans et perdre gros […] Dans la loi Hôpital, santé, territoires, un amendement a été introduit pour réglementer la profession de psychothérapeute, avec une inscription sur un registre national. Car un sur trois viendrait des milieux sectaires !»

Propos recueillis par Alain MORVAN.

(1) Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

Photo DR le Républicain Lorrain: Le président de la Miviludes (1) Georges Fenech, est un tenant de la ligne dure anti-sectes.

27/05/2009

Tk: A Brno sera ouverte la première école utilisant les méthodes du fondateur de la Scientologie

Le 27-05-2009 quotidien en ligne de la Radio Brno
Par Guillaume Narguet

ÉcouteReal Audio 16kb/s ~ 32kb/s

Tandis que l’avenir de l’Eglise de scientologie est actuellement en jeu devant la justice en France, les scientologues tchèques, eux, ne risquent pas d’interdiction de leurs activités. Au contraire : bien que très discrets, ils ouvriront à la rentrée prochaine une école élémentaire privée à Brno, en Moravie. La création de trois classes a été autorisée par le ministère de l’Education, qui avait pourtant qualifiée la scientologie de secte dangereuse il y a quelques années.
A en croire les responsables de l’école, les enfants recevront un enseignement areligieux. Ce sont néanmoins les méthodes du fondateur de la Scientologie, Ron Hubbard, qui ont été choisies par BASIC, société à l’origine de la création de ces trois classes conçues pour accueillir un maximum de quinze enfants. L’information a été publiée, lundi, par l’hebdomadaire Týden.
Centre d’études spécialisé dans le soutien aux enfants confrontés à des difficultés scolaires, et présent dans treize villes du pays, BASIC est une filiale de l’Eglise de scientologie en République tchèque. Sur son site Internet, où elle présente, entre autres, son projet « Aidons les enfants » parrainé par de nombreuses entreprises connues, la société ne cache d’ailleurs pas qu’elle tient Ron Hubbard pour référence en laissant apparaître sa citation « Sauvez un enfant et vous sauverez la nation ». C’est d’ailleurs ce que reconnaît la directrice de BASIC, Svatava Kovářová, tout en défendant le projet de cet établissement :
« En aucun cas il ne s’agira d’une école scientologique. Je pense plutôt que certaines personnes veulent faire un lien avec la scientologie du fait de la présence du nom de Ron Hubbard, alors que ce sont seulement ses méthodes qui nous ont séduits. »
Directeur de la Société chargée de l’étude des sectes et des nouveaux mouvements religieux, le spécialiste des religions Zdeněk Vojtíšek est, lui, d’un avis sensiblement différent, et considère qu’il existe une connexion directe entre ce type d’établissements scolaires et la Scientologie même :
« Il est difficile d’imaginer que les techniques d’enseignement scientologiques de Hubbard puissent être reconnues par quelqu’un qui ne croit pas dans les autres postulats d’Hubbard et qui n’est pas scientologue. Ou alors il s’agit d’un moyen d’attirer les élèves et leurs parents, de faciliter leur intégration au sein de l’Eglise de scientologie. »

A la différence d’autres pays européens, la République tchèque reconnaît la Scientologie comme une religion. Les activités de son Eglise sont donc tout à fait légales et les démarches à entreprendre pour ouvrir une école scientologique ne diffèrent en rien de celles nécessaires à l’ouverture une école catholique. C’est la raison avancée par le ministère de l’Education pour justifier sa décision d’autoriser la fondation de l’école. Une décision d’autant plus aisée à prendre que, comme l’a reconnu l’employé du ministère qui a inscrit BASIC au registre des écoles, il ne savait pas qu’il s’agissait de scientologues.

26/01/2009

Des lycéens sensibilisés aux dérives sectaires

Titre original de l'article:
Aujourd'hui, des lycéens catésiens sensibilisés aux dérives sectaires
lundi 26.01.2009 - quotidien La Voix du Nord

Christian Cabus: «Tout le monde peut se laisser prendre par les groupes sectaires. Ce sont des pièges.» Christian Cabus: «Tout le monde peut se laisser prendre par les groupes sectaires. Ce sont des pièges.»

PRÉVENTION:

Cet après-midi, une quarantaine d'élèves de première année de la Maison familiale rurale du Cateau vont recevoir la visite de Christian Cabus, président de l'antenne Nord - Pas-de-Calais - Picardie du Centre contre les manipulations mentales. Deux heures durant, il les informera sur les dérives sectaires, et en particulier, à la demande de leurs enseignantes Cécile Henriet et Cécile Plancot, sur le satanisme.

Par Hélène Harbonnier

Parce qu'elle voulait « faire passer l'information à nos jeunes, qui étant en bac professionnel et ayant entre 16 et 18 ans, voire plus, sont plus sensibles à ce genre de problème », l'enseignante en zootechnie Cécile Henriet a souhaité que Christian Cabus intervienne auprès des élèves dont elle a la charge. Peut-être aussi parce qu'une certaine attirance pour le « nazisme » s'est fait jour chez quelques-uns des jeunes, elle a demandé à ce que ce soit le satanisme qui soit abordé aujourd'hui auprès de la quarantaine d'ados.

Le président de l'antenne Nord - Pas-de-Calais - Picardie du Centre contre les manipulations mentales ne pouvait que répondre favorablement à cette demande, son association oeuvrant un maximum pour prévenir et informer sur les dérives sectaires, notamment dans les établissements scolaires. D'autant plus que « la période de l'adolescence est extrêmement sensible. Les jeunes doutent, se cherchent. Si une personne répond à leurs questionnements, ils peuvent entrer dans un groupe sectaire sans s'en apercevoir. » Aux élèves catésiens, Christian Cabus projettera un petit film sur le satanisme, avant de présenter plus précisément ce mouvement. « Le satanisme touche 25 000 personnes en France, depuis les jeunes à tendance gothique jusqu'à des dérives extrêmement graves, sexuelles ou financières. » Suivra un échange de questions-réponses. « Il y a toujours un débat qui s'instaure. Au début, c'est assez limité dans la salle. Par contre, les jeunes viennent me voir après, parfois parce qu'ils sont personnellement concernés. » Ce sera aujourd'hui la première fois que le CCMM interviendra dans le Cambrésis. L'occasion pour Christian Cabus, qui est aussi membre du conseil d'administration et du bureau de l'association nationale, de rappeler que « tout le monde peut se laisser prendre. Ce sont des pièges. » •

Pour tout contact, adressez un courriel au Centre Roger Ikor du Nord, à M. Cabus.